La plupart des gens pensent et sont convaincus que la plupart des problèmes qu’ils ont viennent de dehors. Et pourtant la paix et la prospérité se construisent à l’intérieur et se manifestent à l’extérieur.
Elle obéit à la loi de la correspondance qui fait que « seuls ceux qui sont en paix et prospères à l’intérieur d’eux-mêmes, peuvent créer les conditions de paix et de prospérité avec les autres. » Si vous voulez devenir un leader serein et en paix avec lui-même, et capable de créer et maintenir des rapports de paix et de coprospérité avec les autres, challengez-vous et développer les habitudes suivantes :
1. L’habitude de rendre grâce
Si vous développez l’habitude de rendre grâce (à Dieu) pour les merveilles de votre vie, vous découvrirez que vous êtes une excellente personne et que de bonnes choses arrivent et vont davantage arriver dans votre vie. Le principe est que tout ce sur quoi vous vous concentrez prospère et tous ceux pour quoi vous rendez grâce prospère. Comme le dit si bien le Prophète Mahomet (PBSL), « La gratitude pour l’abondance reçue est la garantie d’une abondance qui ne tarira point ».
Répétez tous les jours : « Je suis comblé de grâce. Je rends grâce à Dieu ». Prenez l’habitude de dire : « Tout est grâce », « Tout est bien. Tout concourt à mon bien ».
2. L’habitude de bénir ceux qui réussissent
Sachez qu’un esprit sain donne la santé et que la jalousie ronge le corps (Proverbes). Vous ne pouvez pas haïr ceux qui réussissent et espérer réussir vous-mêmes. Prenez l’habitude de les admirer, de les féliciter et de les bénir et tout ceci rejaillira sur vous.
Il existe un principe déterminant en construction du succès qui est que lorsque vous désirez une chose, vous devez désirer tout ce à quoi elle est reliée dont ceux qui sont, font et ont ce que vous voulez avoir. Si vous les détestez ou en voulez à ceux qui ont ce que vous voulez, vous éloignez de ce qu’ils sont, font et ont.
3. L’habitude de féliciter et d’apprécier
Pensez-vous vraiment que les gens vont avoir la grosse tête si vous développez l’habitude de les féliciter et de les apprécier pour leurs qualités ?
Je pensais la même chose jusqu’au jour où j’ai découvert que si nous voulons une chose, nous devons l’apprécier. Par principe, les gens font ce dont on parle. Si bien que lorsqu’une personne fait une chose et que vous l’appréciez, elle a tendance à être motivée à faire la même chose. Appréciez la beauté des choses et vous verrez que vous obtiendrez de la beauté autour de vous.
Est-ce que cela veut dire qu’on ne doit pas critiquer ? Oui c’est cela. Vérifiez comment vous vous sentez lorsque vous critiquez comparé à comment vous vous sentez lorsque vous appréciez. Voyez dans quel cas vous êtes plus en paix et décidez de ce qu’il faut pour être plus en paix et en joie…Si tant est que vous voulez être en paix et en joie.
4. L’habitude d’exagérer dans l’appréciation
Nous étions avec des amis en train de travailler sur un projet et tout le monde était convaincu que nous ne faisions par la bonne chose jusqu’à ce qu’une américaine intègre notre équipe. Elle était débordante d’appréciation et parfois exagérément. A peine tu fais une chose et elle dit : « That’s wonderful », « That’s nice », « Thank you sooooo much ». Nous nous sommes rapidement laissés emballer et progressivement, nous étions devenus très positifs et pleins d’espérance par rapport à notre projet. L’ambiance s’était améliorée de même que les résultats.
Depuis ce jour-là, je déborde d’énergie et d’appréciation exagérément parce que cela vaut la peine. J’ai compris que pour réaliser le meilleur, les leaders anticipent et louangent le meilleur qu’il y a dans les autres.
5. L’habitude d’utiliser des mots positifs
Hier, j’étais dans le canapé assis sur des cahiers que ma compagne avait déposés. Lorsqu’elle m’aperçut, elle me dit : « Chérie, tu es adorable…Tu es assis sur les cahiers ». Au lieu de ressentir de la frustration, j’avais ressenti de la chair de poule…J’ai souri et lui ai répondu : « Tu es adorable ». Chez nous à The H&C GROUP, on ne dit pas : « Il n’y a pas de souci » ou « Il n’y a pas de problème » ; on dit : « Il n’y a pas de challenge » ou « Ca marche ». Et pour faire des reproches à une personne, on lui dit : « Tu es formidable. On dirait que tu n’as pas mis mon rapport en priorité. Je suis content de savoir que tu comptes le mettre en priorité pour cette fin de journée ».
Si on ne veut pas des soucis, pourquoi parler des soucis ? Si on ne veut pas de déception, pourquoi dire qu’on est déçu ? Pourquoi parler de ce qu’on ne veut pas au lieu de parler de ce qu’on veut ?
6. L’habitude d’agir avec amour
C’est douloureux quand l’amour ne marche pas, quand on a été déçu par des gens qu’on a aimés. Mais en réalité, ceci arrive lorsque l’EGO remplace l’AMOUR.
Qui ne se sent pas bien lorsqu’il aime, apprécie, félicite, comprend, pardonne, tolère, accepte avec amour ? Mais quand est-ce qu’on a mal ? Quand on refuse de donner l’amour (pour quelque raison) et laisse l’ego prendre le dessus.
7. L’habitude d’assumer au lieu d’accuser
C’est paradoxal. Vous avez perdu la clé de votre voiture ET votre chauffeur a perdu la clé de votre voiture. Dans quel cas vous faites du bruit ? La plupart des gens font du bruit dans le deuxième cas.
Pourquoi ? Parce qu’ils sont en mode ACCUSATION/VICTIMISATION. Au tribunal, entre un prévenu qui plaide coupable et un qui ne plaide non coupable, qui a plus mal ? Celui qui plaide non coupable. Pourquoi ? Parce qu’il est en mode DEFENSIVE/VICTIMISATION.
C’est lorsqu’on accuse, on est frustré. Lorsqu’on assume, on est serein. Que faire pour être serein ? Toujours ASSUMER.
8. L’habitude de pardonner rapidement
Ma fille a passé de belles vacances avec moi. Et j’ai découvert quelque chose de très intéressant chez elle en passant plus de temps avec elle : Elle déteste être en brouille avec moi. Alors, qu’est-ce qu’elle fait ? Dès qu’elle a fait une chose et sait que je ne suis pas content, elle écrit « Papa, je ne savais pas. Pardonne-moi » sur un bout de papier et elle me donne. Elle le fait systématiquement. Ce qui fait qu’on passe plus de moments de joie et paix que de guerre froide. Elle a sept (7) ans.
Vous voulez passer plus de temps de joie et de paix que de guerre froide avec les gens avec qui vous êtes en rapport ?
Pardonnez vite et très vite. Parce qu’il faut beaucoup d’énergie et de lourdeur pour garder rancune et mener une guerre froide. Non ?
9. L’habitude de comprendre
Sincèrement, ne serait-ce pas magnifique si nous arrivons à comprendre facilement les gens autour de nous ?
Un jour, j’étais dans une incompréhension totale par rapport à l’attitude d’un collaborateur. Un partenaire qui était avec moi me dit : « Berkiss, tu sais quoi ? Si tu veux te faciliter la vie en tant que leader, tu dois comprendre que chaque personne en défaillance a une bonne raison de n’avoir pas fait ce que nous attendons d’elle. Une fois que tu supposes qu’elle doit avoir une bonne raison, tu te sens automatiquement mieux. Essaie et tu verras ».
J’ai essayé et automatiquement, j’étais moins frustré. Essayez vous-aussi et vous deviendrez un leader plus en paix et plus serein.
10. L’habitude d’utiliser son usine de décontamination interne.
Lorsque vous allez voir un vieux sage pour présenter une préoccupation ou une bonne nouvelle, il vous répond presque toujours : « Jai compris. Je vais te rappeler plus tard ». Ensuite, il utilise son usine d’interprétation et de décontamination pour :
• Prendre du recul
• Etre objectif et orienté résultat
• Faire les bonnes analyses et interprétations
• Voir clairement les priorités
• Lire ce qu’on ne peut pas lire sous le coup de l’émotion
C’est seulement ensuite qu’il vous donne son avis – et qui dans la plupart des cas, va plus loin que ce que vous auriez pu imaginer.
Ne pas réagir tout de suite donne l’impression d’ETRE NEGLIGENT. Mais chaque situation cherche à nous contaminer si nous nous laissons faire. Il faut être INSOUCIANT, s’éloigner des soucis immédiats, pour voir et anticiper sur ce qui n’est pas visible.
Pour garder sa sérénité et sa lucidité, il faut devenir stratégiquement INSOUCIANT lorsque le choix stratégique à opérer n’est pas clair, évident, objectif, désémotionnalisé et clairement orienté résultat. C’est ce que font les leaders sereins en paix avec eux-mêmes et les autres.
11. L’habitude de faire réussir les autres
Nous venions de finir la convention annuelle de notre groupe The H&C Group à Kigali au Rwanda. Nous avons passé d’excellents moments. Personnellement, j’avoue que j’ai été beaucoup challengé non pas parce que j’ai essuyé des critiques mais parce que j’ai été beaucoup encensé par mes collègues et associés.
Je m’attendais à être félicité pour mon ingéniosité et mes compétences ou encore ma bravoure. Rien de cela. Les gens me facilitaient pour ce que j’ai fait pour eux. Moi qui croyais que c’est en réalisant de plus grandes choses que je vais être considéré comme un leader mais c’est raté. C’est en faisant de grandes choses pour les gens qu’ils vont me considérer comme un leader. Et on y trouve un plus grand plaisir.
Mais en réalité, il y a une magie de prospérité intérieure et d’élévation spirituelle qui s’opère lorsque nous nous acharnons à faire réussir les autres. Et c’est encore plus fort lorsqu’ils le reconnaissent publiquement.
12. L’habitude d’être bienveillant avec les gens et prendre soin d’eux
Imaginons que vous êtes rentré le soir et que votre fils dort déjà dans le canapé, devant la télé. Vous le regardez avec amour et lui faites une bise sur le front. Vous allez préparer son lit. Vous revenez le chercher avec douceur et tendresse, le posez dans son lit, le couvrez de sa couverture, lui faites une bise sur son front. Au moment où vous arrivez à la porte, vous vous retournez pour le regarder silencieusement avec amour et longuement et dites au fond de vous-même : « Je t’aime ».
C’est beau ! C’est apaisant ! C’est soulageant ! Merveilleux moments. La même sensation se produit lorsque vous êtes tout aussi doux, tendre et bienveillant envers toute une autre personne proche ou étrangère. Et les grands leaders savent que ce moment est un grand moment. Et c’est pourquoi ils abusent d’attention, de tendresse et de bienveillance envers les autres.