05 méthodes pour prendre de la hauteur face aux défaillances des collaborateurs

L’un des défis majeurs des managers, c’est comment réussir à gérer les défaillances des autres sans être frustré, sans se mettre en colère et sans perdre leur sang-froid.

“Les émotions sont humaines et c’est normal que nous soyons frustrés” me lançait un ami qui voulait me démontrer que c’est normal d’être en colère et de s’insurger. Je ne pouvais lui demander d’accepter le contraire. Ceci dit je ne pouvais m’empêcher de lui demander : “Lorsque tu es frustré, est-ce que tu as l’impression de manquer de l’énergie et de ne plus être motivé pour faire quoi que ce soit ?”. Il me répondit : “Oui”. Je lui demandai alors : “Cela te fait-il du bien ? “.

“Comment veux-tu que cela me fasse du bien. Connais-tu une seule personne à qui la colère fait du bien ? “, reprit comme pour me dire que pourquoi je ne comprends pas que ce n’est pas bien de se mettre en colère. J’ai compris qu’il est d’accord avec moi qu’il est possible de gérer les défaillances des autres sans perdre son sang-froid en tant que manager.

Je lui ai posé la question afin qu’il comprenne que la colère et la frustration ne lui font aucun bien ni à lui ni à personne. En effet, pour ceux qui veulent conserver leur énergie et en faire meilleure utilisation plus tard, pour ceux qui savent qu’il y a un lien de cause à effet entre l’habitude de se laisser frustrer et certaines maladies, Il est inutile de se laisser frustrer, peu importe s’il y a une aberration ou une injustice en jeu ou pas.

Ils savent pardonner aux autres et privilégient les résultats qu’ils veulent produire. Voici les règles qu’ils travaillent à respecter pour gérer efficacement les défaillances des autres sans perdre leur sang froid.

1. Moduler ses exigences à l’égard des autres

La frustration est la déception face aux attentes exagérées à l’égard des autres…et de la vie.

Pour ne pas être frustré, ne t’attends pas à ce que les autres soient irréprochables parce qu’ils n’ont pas toujours les moyens de faire ce que nous attendons d’eux…

Comme me le disait mon père, Il n’y a rien de plus frustrant que de voir que l’autre n’a pas pu accomplir pour nous le miracle que nous n’avons pas pu accomplir pour nous-mêmes.

Si vous commencez par ne plus trop exiger des autres et de la vie et pouvez vous dire : “Il a pu faire ce qu’il a pu. Ce n’est pas évident pour lui, Vous serez moins frustré”.

L’autre chose que j’ai apprise en leadership, c’est que si nous pouvons aider les autres à être à la hauteur des attentes que nous avons à leurs égards, autant le faire. Un leader aide ses hommes à être à la hauteur des défis. Il crée les conditions d’excellence au lieu d’attendre que ses collaborateurs réalisent du miracle sans accompagnement ni aide.

2. S’autoresponsabiliser, assumer et non accuser

Alors que sa femme de ménage  avait perdu les clés de sa chambre, une amie à moi était en furie. Elle a même fini par renvoyer la femme de ménage. Quelques jours plus tard, elle oublie de fermer sa voiture et se fit voler son ordinateur et des courses qu’elle venait de faire. A ma grande surprise, elle était dans un état méditatif que j’avoue que je ne lui connaissais point. Je ne savais quoi lui dire non plus.

C’est alors qu’elle me demanda : “Pourquoi lorsque c’est les autres qui faillissent, on a hyper mal alors que lorsque c’est nous-mêmes, nous assumons plus facilement et avons moins mal ?”.

Je lui ai dit que c’est parce que lorsqu’on assume on est ZEN et que lorsqu’on accuse, on a mal. Si tu ne veux pas avoir mal, assume même si la faute est à l’autre. C’est ce que les leaders gagnant font pour tirer le meilleur parti des situations auraient bien pu les frustrer.

3. Ne pas s’attendre a ce les autres soient irréprochables 

Le leader sait que l’excellence est un travail en cours et que peu de gens en viennent à atteindre un niveau où ils sont impeccables et irréprochables.

Il sait donc que ses collaborateurs, ses partenaires et tout est homme est en cours de progression et qu’il est normal qu’ils aient quelques défaillances. Du coup lorsque les autres sont défaillances, Il rentre en lui-même et se dit : “Ça n’arrive pas qu’aux autres et puis nul n’est pas parfait. Même moi sous d’autres cieux, dans d’autres contextes je ne suis pas toujours impeccables”

4. TOUT FAIRE POUR TROUVER LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES EN TOUT ETAT DE CAUSE

Alors qu’un de nos managers se plaignait du fait que les stagiaires ne soient pas aussi impeccables qu’elle, je lui demandai : “Est-ce que vous avez les mêmes expériences, les mêmes responsabilités, les mêmes parcours, le même salaire et les mêmes passions ?”. Elle me répondit que ce n’est pas évident.

Et si tu dis : “Il n’est qu’un débutant, est-ce que tu serais plus clémente à son égard et serais moins frustrée ? “. Elle me répondit : ” Je pense oui”.

L’une de mes meilleures méthodes pour que personne ne m’énerve, c’est de trouver constamment des circonstances atténuantes aux autres en me disant : “Peut-être qu’il n’a pas bien compris… Peut-être qu’il était préoccupé… Peut-être qu’il a des défis personnels actuellement…Peut-être qu’il n’est pas habitué à un telle pression… Peut-être que…

Obligez-vous à utiliser le “Peut-être que…” jusqu’à ce que vous n’ayez plus de raisons d’en vouloir aux autres pour leurs défaillances et vous retrouvez votre sérénité.

5) Pratiquer constamment le principe de la normalité constante

Que faire lorsqu’une personne frustrée ou qui s’est sentie flouée exprime ses sentiments de manière déplacée ? N’est-ce pas normal que sa façon de procéder ne soit pas parfaite parce qu’elle est blessée ?

Que faire lorsqu’une personne qui n’a pas beaucoup d’expériences réussies et n’a pas assez d’outils commette des erreurs basiques ? N’est-ce pas normal qu’il est en phase de maitriser les outils et les procédés?

Que faire lorsqu’un enfant se comporte de façon infantile ? N’est-ce pas normal ? Sinon comment un enfant aurait-il pu se comporter autrement?

C’est le principe de la normalité constante que les leaders appliquent et qui fait qu’aucune attitude ne les surprend et qu’il trouve que tout comportement est normal compte tenu de l’expérience, des capacités et du niveau de la personne en défaillance.

Quand on est le leader, on a forcément quelque chose de plus que ceux qui nous suivent donc il est normal qu’ils n’aient pas tout, qu’ils ne soient pas parfaits et n’arrivent pas forcément à faire les choses comme nous. Pour ne pas trop souvent perdre son sang froid face aux défaillances des autres, le leader doit pouvoir se dire :”Il n’a pas les mêmes moyens et les outils et la même compréhension ni la même expérience que moi, c’est normal qu’il n’y arrive pas autant que moi”.

Ce qui lui permet de disculper et donner aux gens le temps de comprendre. Par la même occasion, Il contient ses émotions et sa frustrations…

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et avec vos amis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

X